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     Dans ma pratique, je travaille autour de l’indéfinition de soi et c'est par une pratique de l'errance que je tente d'y répondre. Errance du corps qui évolue dans des espaces du vide, mais aussi errance de l’identité, où les multiples expérimentations de soi dans l’espace et le temps, recréent une histoire alternative du corps. 

 

      C’est souvent à partir de photographies d’archives et de photogrammes de film que je tente d’interroger le corps et l’individu à travers ses zones de troubles et d’incertitudes. À travers les médiums du dessin, de la peinture, de la vidéo et du son, je m’intéresse aux moments de suspentions dans la représentation, moments propices à un renversement de sens. J'envisage l'art comme une pratique de subjectivation, où la représentation met en jeu les normes et les représentations qui traversent l'individu. Celles-ci pouvant autant le soumettre que le pousser à subvertir son propre assujettissement.

 

      Dans mes travaux, l’individu est  souvent questionné dans son rapport à la marge et au seuil. Par la représentation, je cherche alors à interroger la notion de disparition à l’image. L’individu est présent sans être définissable. La fragilité du corporel et sa dissolution à l’oeuvre dans ma pratique peuvent alors se penser comme une «thanatographie*» des corps, c’est à dire une forme d’écriture de la mort.  

 

 

 

*Philippe Dubois, L'art photographique et autres essais, 1983.

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